Les p'tits bouquineurs se sont réunis la semaine dernière autour de délicieux cannelés (merci Delphine et Christophe!). Nous avons, quand même, discuté des livres "coup de cœur" du moment des uns et des autres et la moisson fut excellente!!! Voici un petit résumé de ce qui a été présenté. Bonnes lectures à tous et très bel été! Nous vous donnons rendez-vous après des vacances bien méritées...

Ça déménage au 6B de Muriel Zürcher (présenté par Titouan). Intenses activités clandestines dans les caves du 6b. Grégoire y élève araignées, serpents et scorpions, bien au chaud dans des terrariums. Les deux frères du premier y cultivent du cannabis, tandis que le vieux locataire du quatrième y promène son rat. La police découvre le trafic d'herbe, coupe l'électricité. Si Grégoire n'agit pas, c'est la mort assurée pour tous ses fragiles protégés. Chronique joyeuse d'un immeuble et de ses habitants, où une mère bourgeoise se révèle rebelle, son fils cancre dévoile ses talents, le vernis de sa grande fille parfaite se craquelle et où l'on assiste à la naissance, très rare, d'une portée de mygales, très attendrissantes.

La femme au carnet rouge d'Antoine Laurain (présenté par Juliette). Un matin à Paris, alors qu'il ouvre sa librairie, Laurent Letellier découvre dans la rue un sac à main abandonné. Curieux, il en fait l'inventaire et découvre, faute de papiers d'identité, une foule d'objets personnels : photos, parfum... et un carnet rouge rempli de notes. Désireux de retrouver la propriétaire du sac, Laurent s'improvise détective. A mesure qu'il déchiffre les pages du carnet contenant les pensées intimes de l'inconnue, le jeu de piste se mue progressivement en une quête amoureuse qui va chambouler leurs vies.



Au cœur de Fukushima, manga (série en trois tomes) de Kazuto Tatsuka (présenté par Sophie). Après la catastrophe du 11 mars 2011, Kazuto Tatsuka veut se rendre dans la zone sinistrée. Il cherche alors du travail non seulement Fukushima mais aussi à Miyagi et à Iwate, villes qui ont également subi de graves dégâts. Il est finalement embauché à Fukushima Daiichi. Après y avoir travaillé pendant six mois et atteint la dose limite annuelle de radiations, il retourne provisoirement chez lui à Tokyo. C’est alors qu’il décide de raconter son incroyable expérience dans ce manga qui deviendra cette aventure inédite Au cœur de Fukushima. Une plongée dans ce fait d'actualité sans compromis mais sans polémique non plus : pas de jugement mais un constat.

S'enfuir. Récit d'un otage, BD de Guy Delisle (présentée par Virginie). Otage, mode d'emploi... Que se passe-t-il dans la tête d'un homme qui vient d'être kidnappé ? Comment vit-il son enfermement, les relations avec ses ravisseurs, l'attente, le temps qui ne cesse de s'allonger ? Des lueurs d'espoir aux affres du doute, de l'abattement aux rêves de fuite, dans S'enfuir, Guy Delisle retrace pas à pas, jour par jour, l'histoire de Christophe André. Enlevé en Tchétchénie en juillet 1997, cet humanitaire français y a passé cent onze jours en captivité. Le dessinateur multiplie les angles, joue avec la répétition des cases, oublie (presque) les ellipses et parvient à transmettre la pesanteur du temps, l'infinie longueur d'une captivité dont l'otage ignore le terme et le motif. Ce qui le met un peu plus au supplice.



Cabossé, de Benoit Philippon (présenté par Christophe). Quand Roy est né, il s'appelait Raymond. C'était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bâti comme un Minotaure, il s'est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d'homme de main à peine plus glorieuse. Jusqu'au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme, malgré son visage de "tomate écrasée"... Et jusqu'au soir où il croise Xavier, l'ex jaloux et arrogant de la belle - lequel ne s'en relèvera pas... Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but. Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d'obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.


Santiago, BD de B. Gnet (présentée par Christophe). Santiago, chef de bande redouté, pille des banques, affronte des indiens et arrête des trains banque avec Pablo, Juan et Rancho, même s'il faut avouer que, c'est nul comme chiffre pour une bande. Mais voilà qu'un jour, Santiago recueille Jessica, une jeune femme habillée en homme parce que les indiens ont dépouillée de sa robe. Sous le nom de Chico, Jessica deviendra le cinquième membre de la bande à Santiago.





Le grand A, BD de Xavier Betaucourt (présentée par Christophe). En 1972, en périphérie d’Hénin-Beaumont, sortait de terre le plus grand hypermarché de France, le Grand A. 40 ans plus tard, les auteurs dressent le portrait de cette ville dans la ville. À la construction du Grand A, nul ne savait quelles seraient les conséquences de sa présence sur le centre-ville d’Hénin-Beaumont et sa région. Aujourd’hui, le taux de chômage est très élevé dans la commune, mais le Grand A en demeure le poumon économique Pour mieux comprendre le fonctionnement de cet hypermarché, les auteurs ont interrogé des clients, bien sûr, mais aussi, des caissières, des employés, la direction, des agriculteurs et des fournisseurs. Ainsi que les commerçants délaissés du centre-ville.

Petit pays, de Gaël Faye (présenté par Stéphanie). En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…


Le bleu entre le ciel et la mer de Susan Abulhawa (présenté par Stéphanie). 1947. Au commencement, il y avait Beit Daras en Palestine, un village semé d'oliviers et peuplé d'abeilles bourdonnantes. C'est là qu'habitait la famille Baraka. Mais l'armée est arrivée. Et les Baraka ont dû gagner Gaza et commencer une vie d'exil.  Seize ans plus tard, Nour, l'une des descendantes, vit aux Etats-Unis. Tombée amoureuse d'un médecin qui travaille en Palestine, elle décide de l'y suivre. Un voyage au cours duquel elle découvre que les liens du sang résistent à toutes les séparations. Les rires du clan Baraka résonnent encore sur les décombres, à faire frémir les oliviers...



No home de Yaa Gyasi (présenté par Stéphanie).  XVIIIe siècle, au plus fort de la traite des esclaves. Effia et Esi naissent de la même mère, dans deux villages rivaux du Ghana. La sublime Effia est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l’océan traversé. Effia ignore que sa soeur Esi y est emprisonnée, avant d’être expédiée en Amérique où des champs de coton jusqu’à Harlem, ses enfants et petits- enfants seront inlassablement jugés pour la couleur de leur peau. La descendance d’Effia, métissée et éduquée, connaît une autre forme de souffrance : perpétuer sur place le commerce triangulaire familial puis survivre dans un pays meurtri pour des générations.


3 saisons d'orage, de Cécile Coulson (présenté par Stéphanie). Trois générations confrontées à l’Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois Saisons d’orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, « forteresse de falaises réputée infranchissable », où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s’étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n’y peuvent rien ; mais ils l’acceptent, car le reste du temps, elles sont l’antichambre du paradis.

Natures mortes, BD de Zedrou-Oriole (présentée par Stéphanie). Barcelone, 1899. Tous deux peintres, Joaquín Mir et son ami Vidal Balaguer fréquentent le fameux cabaret-galerie Els Quatre Gats. Quoique criblé de dettes, Balaguer refuse de vendre le portrait qu'il a fait de Mar, son amour, disparue quelques mois plus tôt sans laisser la moindre trace... Son comportement éveille les soupçons d'un inspecteur de police, d'autant plus que le corps d'une défunte dont Balaguer avait fait le portrait s'est aussi volatilisé...




Venise n'est pas en Italie d'Ivan Calbérac (présenté par Blandine). Emile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l’accompagner… C’est l’histoire d’un adolescent né dans une famille inclassable, l’histoire d’un premier amour, miraculeux et fragile. C’est l’histoire d’un voyage initiatique et rocambolesque où la vie prend souvent au dépourvu, mais où Venise, elle, sera au rendez-vous.


L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante (présenté par Blandine). Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.



Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras (présenté par Blandine). Alex, notre héros passionné par les livres, a choisi d’exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures. Yann, l’adolescent fragile qui s’est fermé au monde ; le cynique Robert, étouffé par son travail et qui ne sait plus comment parler à sa femme ; Anthony, la star de football refusant de s’avouer certaines de ses passions... Tous consultent Alex. Mais qui donnera des conseils au bibliothérapeute lui-même ?




Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie (présenté par Delphine). «En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.» Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique, qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de pays, et lorsque la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ? De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et nous offre une grande histoire d’amour, parcourant trois continents d’un pas vif et puissant.




La chanson douce de Leïla Slimani (présenté par Delphine). Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.








Fendre l'armure d'Anna Gavalda (présenté par Delphine). Il y a beaucoup de "gens" dans ce nouveau recueil de nouvelles qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n'ont pas de nom. Ils disent simplement "je". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Mais tous n'y parviennent pas...



Les femmes de Brewster Place de Gloria Naylor (présenté par Emmanuelle). Dans une banlieue urbaine du Nord des États-Unis, 1970's. Mattie Michael a tout perdu et part à Brewster Place. Là, dans cette grappe d'immeubles délabrés et grisâtres, la matriarche propose son soutien à celles qui n'oseront jamais le demander. Il y a la belle et indépendante Etta Mae qui, au volant de sa Cadillac vert pomme affole le quartier de son franc-parler et fait rougir les pasteurs. Il y a la jeune Kiswana, fervente militante de la cause des Noirs, qui a abandonné les quartiers riches pour défendre ses idéaux. Sans oublier Cora Lee, la femme-enfant qui accumule les bébés et les amants d'un soir. Mais celles qui font jaser, ce sont ces deux jeunes filles du 312. Le " couple ", celles dont on préfère murmurer le nom. La fête de l'immeuble se prépare. Et sous les yeux des femmes de Brewster Place, un drame terrible va se jouer. Un drame qui changera à jamais leur destin et celle de tout un quartier...

Grâce et dénuement d'Alice Ferney (présenté par Emmanuelle). Eux, c'est une famille de Gitans installés illégalement sur un terrain vague de la banlieue parisienne - ils n'ont rien d'autre que "leur caravane et leur sang". Elle, c'est une bibliothécaire douce et généreuse, une "gadjé", qui a l'amour des livres. Le roman raconte leur rencontre inattendue, lorsque la jeune femme décide d'initier les enfants du camp au plaisir de la lecture...






Les enfants de Toumaï de Thomas Dietrich (présenté par Marie-Made). Emmanuel et Sakineh viennent tous deux du Tchad. Elle est musulmane, issue d'une famille de haut rang. Lui est un étudiant pauvre, un doux rêveur qui a troqué la foi chrétienne de sa mère pour le Petit livre rouge. Ils se rencontrent au Caire et c'est comme s'ils n'avaient vécu que pour ce moment-là. Leur amour impossible empruntera dès lors toutes les routes de l'exil, de l'injustice - notamment celle faite aux femmes - mais aussi de la foi en l'autre.




Feu de glace de Nicci French (présenté par Louis). Lorsqu'elle croise le regard de cet inconnu, Alice Loudon est happée par une passion sans limite. Du jour au lendemain, elle abandonne son compagnon, et néglige son travail. Pourtant Alice ne sait rien d'Adam Tallis lorsqu'elle l'épouse, sinon qu'il est un alpiniste célèbre qui a sauvé plusieurs vies au péril de la sienne. Devant son refus obstiné d'en parler, Alice décide de mener son enquête. Très vite, un nom l'obsède : Adèle Blanchard, une jeune femme qui a quitté Adam et dont il nie farouchement l'existence. Mais on n'ouvre pas la porte du passé sans en subir les conséquences...



Le fantôme de la rue royale de Jean-François Barot (présenté par Louis). Les précédents succès de Nicolas Le Floch, protégé du lieutenant de police Sartine, agacent. On veut le mettre à l'écart. Mais, alors que Paris célèbre le mariage du dauphin par un feu d'artifice sur la place Louis-XV, c'est la catastrophe : des carrosses renversés, des centaines de victimes écrasées... Notre tout jeune commissaire de police au Châtelet reprend du service. Au milieu des cadavres, une jeune femme tient serrée dans sa main une perle noire. Est-elle morte étouffée... ou étranglée ?


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